Enfant triste

Bonjour

Aujourd’hui j’aimerais vous parler du sentiment de culpabilité.

Il y a un livre spirituel qui illustre bien ce sentiment, c’est un livre de Daniel Meurois. “Ce clou que j’ai enfoncé: à la reconquête de l’estime de soi. ” Éditions Le Passe-Monde.

Il raconte la vie de Nathanaël qui est la personne qui devait enfoncer les clous sur Jésus pour le mettre sur la croix.

Cela lui a laissé un profond sentiment de culpabilité.

Le hasard de la vie va faire qu’il va rencontrer les disciples de Jésus, en particulier Jean qui l’envoie vers Judas l’Iscariote et qui va lui tenir le discours suivant :

« – Et toi… Qu’est-ce que tu as fait ou qu’est-ce que tu te reproches, Nathanaël ?
– Moi ? Mais… rien.
– Rien, je sais… reprit Judas toujours aussi calme. C’est pour cela que Jean t’a amené à moi, parce qu’il y a des “riens” qui nous tuent… Mon rien à moi, ça a été mon orgueil, ça a été d’avoir cru un instant que je savais mieux que le Maître ce qu’il fallait faire.
L’orgueil, oui ! C’est ce qu’il y a de plus redoutable dans nos vies. Il entre en nous par les portes les plus incroyables qui soient ! Moi, il m’a eu par le biais de ce que je croyais être mon insignifiance. Ma famille en était une parmi tant d’autres, ni pire ni meilleure mais je ne m’y sentais pas à ma place. Jamais assez aimé ni apprécié. J’étais “le petit”! C’est pour cela que j’ai tout fait afin d’en sortir en apprenant à lire les livres et à écrire. Ainsi je serais meilleur, plus respectable et on m’aimerait ! Je me suis dit que c’était cela ou me faire avaler par un monde que je trouvais trop dur. Alors, j’ai rejeté ma famille, je me suis éloigné et j’ai travaillé puis étudié, sans relâche. La rage au ventre, j’ai rejoint les Zélotes avec leurs promesses de libération… Et puis, il y a eu le Maître. Et là… J’ai été tour à tour comblé et écartelé. On n’approche pas la Lumière “comme ça” sans tremblement de terre ni choix décisifs. Il ne faut pas craindre la marche au-dessus du vide! Est-ce que tu me comprends? […]
Si tu me comprends, je peux te dire aussi que ce qui t’arrive – et que j’ignore – a forcément un sens. Tu crois peut-être subir une série d’événements et être la victime d’une terrible situation tout comme je l’ai cru moi-même à mon propos, mais sache qu’il n’en est rien.
Les fils invisibles qui tissent nos vies nous amènent toujours là où nous devons être et, qui plus est, au bon moment. Ainsi, c’est mon âme qui a attiré à elle les parents que j’ai eus; c’est aussi de mon plein gré et pour répondre à une irrésistible impulsion que j’ai rejoint les Zélotes. Puis c’est parce que mon cœur Le reconnaissait qu’il est allé s’offrir au Maître. Enfin, c’est pour calciner mes impuretés que quelque chose en moi a initialisé le pire des cauchemars.
– Tu ne t’es pas trompé alors, hasardai-je? Personne ne fait jamais mal ?
– Oh… je crois que c’est un peu plus compliqué que cela, me répondit Judas qui continuait de se détendre. Tout dépend où tu places ton regard, mon frère ! Si tu parviens à élever ta conscience là où le Maître se tient, il n’y a pas de véritable faute mais une incroyable succession d’apprentissages par lesquels doivent passer les ignorants que nous sommes. Mais si, par contre, tu choisis de vivre le regard rivé au sol, ton monde reste celui du bien et du mal qui s’opposent éternellement jusqu’à créer l’enfer en toi.
L’enfer, c’est cet épouvantable sommeil au sein duquel le jour et la nuit se combattent comme viscéralement et mécaniquement. C’est le soleil qui s’imagine devoir détester la lune et vice versa.
Cela ne signifie pas que, d’un point de vue humain, on ne fasse jamais “mal”… Cela signifie plutôt que nos errances d’âme et de corps sont les balbutiements d’une vie qui se cherche en nous. Cela veut dire enfin que nous sommes encore des enfants qui entrevoient à peine l’état adulte vers lequel ils sont inévitablement appelés. »

Je trouve ce passage très instructif et libérateur et je ne vois rien à rajouter pour le moment.

Merci d’avance pour vos commentaires.

​​​​​​​​​​​​​​​​​​​Ecrit par Christian

2 réponses
    • Christian
      Christian dit :

      Merci pour votre commentaire. Pour moi nous sommes responsables de tout ce qui nous arrive. Responsable ne veut pas dire coupable. La vie est faite de choix et des conséquences de ces choix. Pour illustrer de manière simple, si je vole un bien à autrui, je vais probablement aller en prison. Dans ce cas si cela ne me plait pas d’aller en prison, je ne vais plus voler. C’est comme cela que l’on évolue.

      Répondre

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