« L’Esprit ne grandit jamais en abaissant le corps » « honorer le Créateur appelle à honorer ses créatures et cela sous tous les aspects qui lui ont été donnés/… /
Un être qui brime en lui la réalité de sa force sexuelle et qui la met à l’index en fonction d’un idéal sème assurément en lui les germes d’un vaste conflit »
“Par l’Esprit du Soleil” de Daniel Meurois et Anne Givaudan
Je connais au moins une personne proche pour qui le rejet de sa sexualité l’a détruite (en invalidité depuis des années à cause de la dépression). Ce rejet a été favorisé par l’orgueil d’une part avec l’envie d’être un grand être spirituel suivant les critères de la religion et la croyance que la sexualité ne pouvait qu’empêcher ce projet.
Pour arriver à une telle situation, il y a eu bien sûr d’autres facteurs, mais la sexualité a joué un rôle très important.
Je me souviens alors que j’étais adolescent d’avoir écouté une émission de radio. Une femme à qui on demandait comment avoir le maximum de plaisir en faisant l’amour a simplement répondu qu’il suffisait de s’aimer fortement.
Mon expérience personnellement m’a montré que ceci était 100 % vrai.
Un ami me confiait un jour :” Je veux bien qu’il y ait de l’amour avant et qu’il y en ait après, mais pendant…”.
Je lui ai simplement répondu qu’il n’avait pas encore connu le meilleur.
Faire appel à Dieu aide aussi beaucoup. Plus on a été influencé par les religions et plus c’est difficile, mais cela vaut la peine d’essayer.
La tendresse est bien sûr nécessaire pour créer des rapports inoubliables.
Liberté ou pas ?
Nous vivons dans une société qui se croie libérée dans le domaine de la sexualité, mais est-ce vraiment le cas ?
Dans la plupart des cas, en particulier pour les couples mariés, on impose à l’autre de ne faire l’amour qu’avec le conjoint.
Est-ce que cela ne limite pas l’amour que l’on peut donner à l’autre, parce que l’autre nous limite, il nous emprisonne ?
Il y a une croyance qui est de croire que si l’on est libre on va aller ailleurs et finir par quitter le conjoint.
Mais si l’on regarde les statistiques actuelles, on s’aperçoit que 1 mariage sur 3 se termine en divorce (1 sur 2 en grandes agglomérations) et l’on divorce de plus en plus tôt.
Ne serait-il pas temps d’essayer autre chose (sans excès) et de changer nos croyances ?
D’un autre côté je suis assez d’accord avec Lise Bourbeau qui dit que l’idéal dans un couple c’est quand chacun se sent complétement libre mais personne n’a envie d’aller voir ailleurs !
Lorsque les choses ne vont pas comme l’on voudrait dans un couple, faut-il se séparer ou essayer de continuer ensemble ?
Une réponse nous est donnée dans le livre Par l’Esprit du Soleil de Anne et Daniel Meurois :
” En fuyant l’attachement à une compagne, ils esquivent les possibilités d’être mis face à leurs propres faiblesses, ils battent en retraite devant tout engagement, révélateur probable de leurs limitations. Combien sont ceux également qui adoptent semblables attitudes par simple conformisme, c’est-à-dire par soumission à une mode qui légitimise les petitesses de l’âme, déguise ses peurs.”
En effet, il me semble qu’à l’heure actuelle il y a une confusion importante sur le pourquoi on forme un couple et qu’est-ce que c’est qu’un couple qui fonctionne bien. Beaucoup de personnes d’aujourd’hui pensent qu’ils doivent choisir la bonne personne avec qui ils vont s’entendre. Cela sous-entend qu’il n’y aura pas d’effort à faire si l’on choisit bien. Alors qu’en fait pour moi, la personne en face (le conjoint dans ce cas) est révélatrice de nos propres faiblesses. Une fois révélées ces faiblesses doivent être travaillées pour les transformer en forces. Pour cela il faut accepter de se remettre en cause.
Le conjoint est donc là pour nous faire avancer. Ce qui fait qu’en fait peut-être que plus ça va mal au début, plus il pourra nous permettre d’aller plus loin ?
Voir aussi l’explication sur le Miroir ici qui peut beaucoup aider dans les relations avec le conjoint.
Christian de Succès et Spiritualité